Massacre du village de Bogoro
Un violent conflit armé entre les groupes ethniques de Lendu, Ngiti et Hema a consommé la province d’Ituri, à l’est de la RDC de 1999-2003. Le 24 février 2003, la Force de résistance patriotique d’Ituri (FRPI) et les milices du Front des Nationalistes et Intégrationnistes (FNI), constituées des rebelles Ngiti et Lendu, ont lancé une opération de représailles contre les civils de Hema à Bogoro, un point stratégique sur la route entre la capitale du district de Bunia et la frontière ougandaise — l’Union des Patriotes Congolais dominée par Hema (UPC) avait pris le contrôle de Bunia avec l’aide de l’Ouganda en 2002. Les preuves de l’attaque montrent des meurtres, du pillage, de la destruction des biens, des crimes sexuels et l’utilisation d’enfants soldats de FRPI. 200 civils ont été tués et, après l’attaque, la propriété des civils de Hema a été pillée et les femmes et les filles de Bogoro ont été enlevées pour servir de « femmes » aux combattants.
La CPI veut arrêter Germain Katanga et Mathieu Ngudjolo Chui
Le procureur de la CPI avait soupçonné que le commandant du FPRI, Germain Katanga, était déterminant dans la planification et l’exécution de l’attaque contre le village de Bogoro — un effort conjoint avec le Front des Nationalistes et Intégrationnistes, dirigé par Mathieu Ngudjolo Chui. Des mandats ont été délivrés par la CPI pour l’arrestation de Katanga (2007) et de Ngudjolo (2008).